Conversation 27548 - Le bon malfaisant

Non, c'est même très courant, en tant qu'opinion et en tant que réalité. C'est contraire à ce que la Thora nous demande, mais pas contraire à ce qu'elle dit de la nature humaine.
Cela dit, ce que vous citez de Rachi et qui concerne Noé comporte une intention particulière. Etant donné que la Thora nous a dit au verset précédent que Noé avait trouvé grâce aux yeux de Dieu, ce qui signifie que si Noé a été sauvé, c'est parce qu'il a été gracié, pas parce qu'il le méritait Nous pourrions donc croire qu'il était aussi perverti que les hommes de sa génération. Le verset suivant qui parle ici de lui nous dit qu'il était un homme pieux et intègre qui "marchait auprès de Dieu (Eloqim) afin que nous sachions qu'il n'était pas "racha". Il était tsadiq mais ce n'est pas cela qui l'a sauvé.
Et pour revenir au sujet que vous évoquez. Le fait de faire le mal alors qu'on est plutôt un brave type ne rend pas ce mal moins grave. Cela provoque la question suivante : quand tu fais le bien, n'est-ce pas seulement parce que ça ne te dérange pas, que cela ne te demande aucun effort, alors que ça ne dérange pas particulièrement ton confort de faire le mal ? Et donc quelle est la valeur morale du bien que tu fais ? Où est cette chose qui finalement fait peut-être toute la différence et qui s'appelle la volonté ? Au moment où tu fais le mal, te poses-tu la question de savoir "est-ce cela que je veux être ?"
Voilà je crois la question que me pose le fait d'être plutôt un brave type et d'être pourtant tenté par le mal.

oui, parce que "lev tov" n'est pas seulement une "inclination du coeur" mais aussi une orientation de la volonté.