Conversation 28537 - Le vol ou le cine?

hozer bitchouva
Mardi 24 janvier 2006 - 23:00

Bonjour!
J'ai lu enormement de choses sur le cinéma mais je veux bien ajouter quelque chose. Je connais des personnes qui ne vont pas au cinéma; et ces derniers regardent parfois le film à la maison sous forme de DIVIX c'est un piratage informatique; autrement dit: du vol! Et ce genre de vol est severment punis par la loie; vous pouvez vous renseigner si vous voulez. Donc ma question est: quel est le plus grave: aller au cinéma ou voir un divix? J'attends une réponse clair et précise.
Merci d'avance

Rav David Zenou
Jeudi 9 mars 2006 - 17:40

Il est interdit de voler c'est clair.
Aller au cinema peut poser problème en plus du film (pub et autres) c'est précis.
Il ne reste qu'à prendre le film chez un loueur de films.

lfabr
Mercredi 8 mars 2006 - 23:00

Suite de la réponse à la question 28537:

Par rapport au contexte évoqué dans cette question, pouvez-vous développé la définition du vol d'un point de vue religieux. S'agit-il hallahiquement parlant (strito sensu et non d'un point de vue de la société occidental) de vol?
Je précise que je ne cherche nullement à me dédouaner mais à comprendre...

Merci d'avance de votre réponse.

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 14 mars 2006 - 02:43

Je vous recommande de faire l'acquisition d'un petit livre intitulé "Le sentier de rectitude" (collection Points sagesses).
Vous y lirez plus attentivement le chapitre XI : Examen détaillé de la vertu d'intégrité.

Cela devrait répondre à votre question, puisqu'apparemment le "tu ne voleras point" du Décalogue semble insuffisant pour comprendre que le vol consiste dans l'appropriation du bien d'autrui sans ou contre son consentement. Halakhiquement parlant, on pourrait dire que le vol commence avec la valeur monétaire la plus petite ayant cours dans la société considérée (1 centime d'euro ?)

Nos maîtres nous enseignent que celui qui se respecte ne tiendra pas compte de cette limite inférieure et s'abstiendra de toute main basse sur ce qui n'est pas à lui.
On raconte que le grand Rav Kook, premier grand rabbin d'Israël dans les années 20 et 30, devait un jour effectuer une procédure qui nécessitait la présence de témoins. Il a donc demandé à son secrétaire d'aller dans la rue demander à des passants s'ils pouvaient consacrer quelques instants à cette mitsva. On lui a fait observer qu'il y avaient des employés dans les bureaux du rabbinat qui pourraient faire l'affaire, ce à quoi il a répondu: les personnes travaillant dans les bureaux ne peuvent pas s'empêcher de prendre un papier ou un trombone ou tout autre fourniture appartenant au bureau pour leur usage personnel. C'est pratiquement inévitable. Mais du coup ils se rendent coupables de vol et sont de ce fait disqualifiés pour pouvoir être témoins. Il vaut mieux donc avoir recours à des inconnus qui bénéficient a priori du bénéfice, non pas du doute, mais de l'obligation, sans preuve contraire de considérer tout Juif comme tsadiq.

Bonnes lectures.