Conversation 42428 - Le nazir et les quatre coupes de vin
Shalom,
Comment le nazir faisait-il pour boire 4 coupes de vin à Pessah ?
Merci et hag sameah
Diverses explications ont été avancées par les commentateurs à l’appui de l’obligation imposée au Nazir par la Tora (Bamidbar 6, 14) d’apporter à la fin de sa période d’abstinence un sacrifice expiatoire. Parmi elles le fait qu’il n’aurait pas dû s’interdire ce qui est intrinsèquement permis ni s’empêcher d’exécuter certaines mitswoth comme celle du Qiddouch et des « quatre coupes » du Sédèr de Pessa‘h (Méchekh ‘hokhma).
en réponse à la question 42428
Comment expliquer qu'un Nazir pêche et en même temps devient Nazir pour se rapprocher d'Hachem ? Et puis, c'est D.. qui lui a demandé de s'abstenir de vin. donc où est la faute ? Comment expliquer cette contradiction ?
On ne peut parler ici de contradiction. Il n’existe pas de mitswa de devenir nazir, mais si on le devient on doit se soumettre à certaines règles, celles qui sont énumérées dans la Tora.
De la même façon, il n’existe pas de mitswa de divorcer, mais si l’on décide de se séparer de sa femme on doit respecter les règles édictées en la matière par le Tora.
Quant à dire que c’est pour se rapprocher de Hachem que l’on décide de devenr nazir, il me semble qu’il y a là une part de suffisance, voire de mégalomanie, comme si l’on se disait : « Les mitswoth de la Tora, c’est bon pour les autres ! Mais elles ne me suffisent pas et j’en veux encore plus. »
en réponse à la question 42439
cher Rav,
j'ai bien lu votre réponse, merci pour vos précisions. Mais je souhaitais aussi savoir pourquoi un nazir doit apporter un korban pour le fait de s'être abstenu de vin, alors que c'est Hachem lui même qui lui interdit cela en temps que Nazir, justement ?
C'est là que je ne comprend pas ... si D...lui interdit de boire du vin, le Nazir ne fait pas de "faute".!
Hachem, par la voix de la Tora, a imposé au nazir des interdictions qui aggravent celles qui sont exigées des autres Juifs. Mais le vœu de naziréat, du même coup, va empêcher celui qui l’a fait d’accomplir certaines mitswoth, comme celle de se rendre impur pour un proche ou de boire le vin du Qiddouch ou de la Havdala (voir à ce sujet ma réponse à la question N° 42428).