Conversation 4543 - Associee a un juif pas pratiquant
association avec un juif non pratiquant
j'ai l'intention de m'associer avec un juif non pratiquant pour ouvrir un commerce.cependant,je me trouve face a plusieurs problemes pour la repartition du chiffre d'affaire:
mon futur collegue travaillerait le chabbath et les jours de yom-tov, alors que moi, je suis pratiquante.Donc je pense ne pas prendre de chiffre d'affaire ces jours la.
En sachant que la plupart du temps la commande et la livraison ne se font pas le meme jour, est-ce que je pourrais calculer le chiffre d'affaire au prorata des jours travaillés.
A moins que vous ayez d'autre(s) proposition(s) a faire pour envisager cette association....
merci par avance
Le genre de situation que vous décrivez est un casse-tête et le problème ne peut pas être discuté par correspondance ni par télécommande. Il faut que vous vous adressiez personnellement à un rabbin compétent de votre région, de préférence avec votre (futur?) associé afin que les choses soient contractuellement très claires. Je ne suis même pas sûr que la chose soit possible : aucun rabbin sérieux n'acceptera de rédiger un contrat stipulant qu'un associé juif travaillera le chabbat et les jours de fête. A priori, il est toujours extrêmement problématique de s'associer avec quelqu'un qui ne partage pas les mêmes valeurs morales et normatives que nous. Ce n'est pas à proprement parler une question de religiosité mais plutôt des conditions préalables d'une entente nécessaires à la confiance réciproque. Par exemple, si l'un des associés, en toute bonne foi, considère telle pratique commerciale comme licite et l'autre non, et réciproquement, on va au devant de problèmes où seuls les avocats ont quelque chose à gagner.
A titre d'information, en tout cas, il ne s'agit pas du calcul du chiffre d'affaires mais des revenus réels dégagés par l'activité des jours dont vous ne pouvez profiter d'aucune façon. A supposer que la moitié des bénéfices nets soient réalisés par l'activité du chabbat et des jours de fête, ils vous est totalement interdit d'en profiter, comme si ces jours-là l'entreprise ne vous appartenait pas (cette phrase est au conditionnel à cause du fonctionnement de la langue française, mais elle doit être comprise comme si elle était à l'indicatif.)
Il y a plus de 2 mois, je vous ai posé une question concernant l'association dans un commerce entre un juif pratiquant et un juif non pratiquant (question n°4543) pour savoir si ce projet serait halahiquement réalisable quant au partage du chiffre d'affaire et des jours d'ouverture du magasin. Peut-etre avez vous perdu ma question ou n'avez vous pas eu le temps d'y répondre, mais je me permets d'insister car la situation se pose vraiment maintenant a moi (juif pratiquant) et je dois faire le choix d'accepter ou de refuser cette association.
Les précautions qui doivent etre prises dans le cadre de l'ouverture de ce commerce relèvent d'une decision rabbinique et c'est pour cela que je m'en remets a vous.
Je vous remercie d'avance si vous pouvez m'apporter une réponse rapide.
Sauf erreur, je vous ai répondu il y a quelques jours.