Conversation 51434 - Ecclésiaste 3, 1
Bjr,
Adon hakol je pense sans dire trop de bêtise veut dire "le seigneur de tout" ,"le seigneur de l'entierté". Il est important de traduire à son esprit et à la lettre la présence de l'article non ?
Pourquoi en kohélet 3:1 Lhakhol zeman n'est pas lu et traduit de la même manière ?C'est à dire "pour le tout un temps" "ou pour l'entièrté un temps" ?On lit et on traduit cette phrase dans toutes langues en ne voulant pas rendre cette article pour une raison qui me dépasse.
Les traducteurs semblent se débattre avec l'obligation de traduire une redondance alors qu'il n'y en a pas.C'est lhakol puis lekhol et pas de fois lekhol.
Auriez vous un éclairage ?
piel
Votre question pose le problème, difficile à résoudre, de la fidélité des traductions d’une langue à une autre («traddutore-traditore» : « Tout traducteur est un traître »), et celui, encore plus difficile sinon impossible à résoudre, de celles de l’hébreu biblique.
Dans le verset : לַכּל זְמָן וְעֵת לְכָל חֵפֶץ תַּחַת הַשָּׁמָיִם, et si l’on s’en tient à la grammaire, le mot לַכּל devrait vouloir dire : « pour le tout », étant donné que la lamed est voyellisé par un pata‘h.
Je préfère m’en rapporter au commentaire de ce verset par Ibn Ezra : L’homme a l’obligation de tout faire, que ce soit naître ou mourir, en son temps.