Conversation 57724 - Reformater la traduction de la Torah
Shalom haRabbanim
Une question à propos du formatage de la version traduite en français de la miqra.
Je voudrais savoir, je dispose sur ordinateur des textes du Tanakh, en version traduite par le Grand Rabbin Zadoc Kahn Z"l et publiée en 1899 (la bible du rabbinat, autrement dit).
Afin de la lire sur ma liseuse électronique (plus confortablement que sur ordinateur, et plus pratique à transporter que les diferrentes versions papier), j'ai entrepris de l'adapter à la taille de l'écran.
Plusieurs questions s'offrent à moi :
- Ai-je le droit de reformater la bible pour un document électronique (usage personnel, et éventuellement le donner à mes ais qui me le demanderait)? Supprimer les numéros de chapitres / versets (sur le modèle chrétien, il me semble, corrigez moi si je me trompe) pour ne garder qu'un découpage en sifrei / parashiot?
- pour un plus grand confort de lecture, un problème se pose-t-il à ce que je regroupe certains 'versets' sous forme de paragraphe? Y-a-t-il des précautions spéciales à apporter?
- dans l'éventualité où tout cela est permis, ai-je également le droit de mettre à disposition par la suite les fichiers sur un site internet? Sachant qu'éventuellement un non-juif pourra les télécharger? le texte trauit ayant plus de 100 ans il n'y a pas de problème d'enfreindre les lois du pays puisque il est tombé dans le domaine public en france, et je rappelle que je ne touche pas à la typographie ni aux mots du texte. Bien sûr je ne prétendrait nullement que les fichiers ont été validé par des rabbanim (sauf si c'est le cas).
Vu que le texte original n'est pas ponctué, et vu que les traductions en français, du rabbinat, ne sont pas formatés comme les textes le sont sur les rouleaux, je suppose que certaines de ces opérations ne posent pas de souci, mais je ne voudrais pas enfreindre quelque chose.
Vu que ce n'est pas dans un but d'office, que ca concerne une traduction, y-a-t-il des précautions spéciales à apporter? bien entendu, je ne touche ni à la ponctuation ni aux mots, ni à la typographie employée par le Grand Rabbin Kahn Z"L.
Merci d'avance de vos réponses, de vos lumières, et de vos éventuelles précisions ou suggestions complémentaires
Bien cordialement, et merci encore pour votre travail.
Cédric
PS : je ne voudrais pas manquer de respect, mais, serait-il possible que vous répondiez à ma question concernant les conversions leHourma (N°56661)?
Chalom,
Je ne vois pas de probleme particulier a faire tout ce que vous decrivez.
suite à 57724
Merci de votre réponse.
Quelle est la raison de l'absence de quelconque restriction à propos de ma question précédente?
Est-ce car je "travaille" sur une version traduite? ou parce que c'est pour un usage privé (quoi que j'ai exprimé l'éventualité d'une diffusion sur internet)?
Je suppose que si je travaillais sur une version dans la langue hébraïque je devrais porter plus de rigueur, concernant le formatage; mais peut-être que je me trompe?
Les restrictions ne sont-elle que dans le cas de la rédaction d'un rouleau manuscrit casher? les éventuelles erreurs et maladresses passeraient elles sur le compte de l'ignorance des règles scribales?
J'avoue que cela me surprend un peu : dans une éventualité mal-intentionnée (ou moins machiavéliquement, juste à cause d'une mauvaise maitrise de la langue), si j'introduisais des ambiguïtés et des changement de sens durant le reformatage, il n'y aurait juste "aucun problème"?
Quand au cas de la diffusion, dans l'éventualité ou je n'introduit aucune ambiguïté, il me semblait avoir entendu qu'il n'y avait pas le droit d'enseigner des choses du judaisme à un non juif, cela n'inclut pas les textes de la Torah? (bon, ok, ce n'est pas moi qui ai traduit, d'une part, et d'autre, le Livre étant par ailleurs largement disponible, je ne serai pas le premier... mais n'y aurais-je pas contribué?) Ou alors ne s'agit-il seulement que des enseignements oraux?
Merci encore,
Cordial shalom
cédric
Chalom,
Si vous voulez ecrire un Sefer Torah, c'est-a-dire le rouleau de la Torah que l'on utilise comme objet rituel pour la priere a la synagogue, alors effectivement un grand nombre de regles s'appliquent. Il y en a tellement, en fait, que l'ecriture doit etre necessairement effectuee par un scribe (sofer) specialise et entraine. Une personne privee ne peut ecrire de Sefer Torah valable.
Mais ce n'est pas votre cas. La grande difference se situe donc dans le fait que vous ne faites pas un objet de culte, mais une simple version pour la lecture et l'etude personnelle. Evidemment, il ne faut pas prendre ceci pour une permission de changer le message du texte. Mais un simple reformatage, pour une meilleure utilisation, ne me semble pas poser probleme.
Pour l'etude de la Torah par les non Juifs, puis-je vous renvoyer a notre moteur de recherches? Vous trouverez cette question repondue plusieurs fois sur notre site. Merci!