Conversation 602 - Que penser de l'euthanasie?

Anonyme
Dimanche 7 juillet 2002 - 23:00

Quelle sont les points de vue de nos sages au sujet de l'euthanasie?

Rav S.D. Botshko
Vendredi 16 août 2002 - 23:00

En aucun cas, la Thora ne permet de raccourcir la vie de quelqu'un même dans le but de lui alléger les souffrances. "Tu n'assassineras point" est un absolu. Il est même interdit d'abréger sa propre vie.

Le Choulkhan Aroukh (Yoré Déa, chap. 339) dit que celui qui abrège la vie d'un agonisant de quelques instants est considéré comme un assassin.

Chaque homme possède un âme, une nechama. Aussi, la valeur d'un instant de vie est infinie, nul ne peut y renoncer.

Ceci dit, il ne faut pas tomber dans l'autre extrême, et dans le même chapitre le Choulkhan Aroukh mentionne qu'il n'est pas permis de faire quelque chose pour empêcher un agonisant de mourir.

Aujourd'hui, grâce aux progrès de la médecine, il est parfois très difficile de faire la distinction entre les soins qu'il faut donner à quelqu'un qui est en phase terminale et l'acharnement thérapeutique. Les décisionnaires se sont penchés sur des cas particuliers que l'on peut lire dans les très nombreuses responsa qui ont été écrites sur le sujet. La question est très complexe; dans des cas pratiques il faut s'adresser aux plus hautes autorités rabbiniques.

De plus les décisionnaires mentionnent que l'on a le droit de donner aux malades qui souffrent les médicaments pour atténuer la douleur, même si ceux-ci diminuent la résistance à la maladie. En effet tout doit être fait pour soulager le malade. C'est une obligation de la Tora qui est déduite de la Mitsva d'aimer son prochain.

Anonyme
Dimanche 2 février 2003 - 23:00

Chalom,

J'ai lu votre réponse sur l'euthanasie, elle est trés instructive mais elle ne me satisfait pas complètement.
En effet, vous dîtes qu'il faut faire attention entre l'acharnement thérapeutique et le fait de soulager les souffrances de son prochain.
Le problème se situe dans la prise d'anti douleur car, par exemple, il est plus que reconnu que la prise de morphine soulage un malade et peut lui raccourcir la vie quand tout a été essayé pour le sauver.
En fait, tout se situe dans la dose que l'on va lui donner, dés lors il existe une limite à déterminer.
Tous les mèdecins peuvent le confirmer, cette limite est trés difficile à discerner et en général dans tous les hôpitaux du monde cette décision se fait collègialement avec le staff médical.
Ma question est simple, comment discerner le moment où il y a euthanasie (donc meurtre on est d'accord) et le fait de soulager les souffrances (pour éviter un acharnement thérapeutique qui fait croître les souffrances d'un malade).
Tout n'est pas si simple que le précise votre réponse à la question n°602 dans la réalité (je connais personnelement des médecins et i nfirmières avec qui j'ai discuté longuement)
Pouvez vous m'éclairer, toujours dans le souci de la halakha ?
Merci beaucoup
Vehatslaha

Rav S.D. Botshko
Samedi 8 février 2003 - 23:00

Malheureusment, je ne peux pas vous répondre, je n'en ai pas la compétence. C'est la raison pour laquellee dans la réponse que vous citez, j'ai précisé que si quelqu'un a un cas pratique il faut s'adresser aux plus grands décisionnaires.
Je me suis contenté de donner les grandes lignes et les principes qui soustendent les décisions hilkhatiques sur cette question

Anonyme
Lundi 24 février 2003 - 23:00

suite a la question sur l'euthanasie, 0807
vous ditez " En aucun cas, la Thora ne permet de raccourcir la vie de quelqu'un même dans le but de lui alléger les souffrances "

de nos jour la medecine veux a tout prix prolonge la vie ...!
meme des personnes agees

le fait de vouloir prolonge la vie n'est t'elle pas une forme de faire souffrire jutement le malade lui meme
je prend un exemple tout simple pour une jeune personne
est accidente , sois elle devient paralyse a vie donc couche sur un lit
ou bien les medecin doivent l'enpute
es que dans ce cas lla la vie vaux t'elle de rester en vie

un peux comme dans le film " jhonny got is gun" ou "Johnny s'en va-t-en guerre" un film qui ce deroule pendant la 1er guerre mondiale
un soldat est blesse par une mine est il est perd tout ces menbre
en fait il ne lui reste plus que le tron de son corps et une partie de son visage, et il ne peux ni voir, ni parler et ni entendre... juste que le pouvoir de pensee

comment pourrais t'ont prendre le choix de laisse vivre une personne dans cette etat, et pour quelle raison sauf au nom de la "science" qu veux tout ce permettre

pourquoi ne pas mettre une "limite" dans la medecine

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 3 mars 2003 - 23:00

Franz Rosenzweig, l'un des plus grands penseurs juifs non seulement du XXème siècle mais de tous les temps a vécu les dernières années de sa vie paralysé. Il n'avait que le contrôle de ses paupières et c'est ainsi qu'il communiquait avec son épouse. C'est ainsi qu'il a fait rédiger en partie son grand-oeuvre, L'Etoile de la Rédemption (dont les premières esquisses avaient été écrites sur des cartes postales envoyées du front durant la 1ère guerre mondiale).

Qui sommes nous pour juger de la valeur d'une vie, surtout s'il s'agit de celle d'autrui. Mais, d'autre part il est vrai que le judaïsme ne prône pas l'acharnement thérapeutique outrancier. Si on n'a pas le droit de hâter la mort, même d'un agonisant, on peut néanmoins lui permettre de mourir.

Anonyme
Lundi 29 septembre 2003 - 23:00

Concernant la question 4201 au sujet de l'Euthanasie, il faut tout de même savoir qu'actuellement par la méthode de titration morphinique, l'usage de la morphine peut soulager en limitant le risque de décès suite à son utilisation, qui réside essentiellement en une dépression respiratoire. Alors la morphine soulage, mais ne tue pas si elle est bien utilisée.
Tuer non, soulager oui.

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 11 décembre 2003 - 23:00

C'est transmis.