Conversation 24316 - Les surveillants du Roi Salomon
Genèse 46: 21 avec 1 Chr. 8: 1-2
Fils de Benjamin: Béla, Beker, Achbel, Guéra, Naaman, Ehi, Roch, Mouppim, Houppim et Ard.
Benjamin engendra Béla, son premier-né, Achbel, le second, Ahrah le troisième, Noha le quatrième et Rapha le cinquième.
1 Rois 15: 33 avec 2 Chr. 16: 1
La troisième année d'Asa, roi de Juda ; Baécha, fils d'Ahiya, régna sur tout Israël à Tirsta (il régna) vingt-quatre ans (c-à-d jusqu'à la 27e année derègne d'Asa). La trente-sixième année du règne d'Asa, Baécha, roi d'Israël, monta contre Juda. Il bâtit Rama, pour empêcher ceux d'Asa, roi de Juda, de sortir et d'entrer.
Si à la 36e année du règne d'Asa, Baécha était vivant, il serait roi d'Israël depuis 33 ans et non 24 ans (car il a régné à la 3e année du règne d'Asa)!?
1 Rois 5: 29-30 avec 2 Chr. 2: 1
Salomon avait encore 70 000 manoeuvres et 80 000 tailleurs de pierre dans la montagne, sans compter les chefs des préfets de Salomon (préposés) aux travaux :
3 300 qui exerçaient leur autorité sur ceux qui exécutaient les travaux.
Salomon compta 70 000 hommes pour porter les fardeaux, 80 000 tailleurs de pierre dans la montagne, et 3 600 pour les surveiller.
Il y a une différence de 300 surveillants. admettons l'authenticité du fait en considérant, néanmoins que ce genre d'erreur est commun dans les témoignages des historiens mais qu'il ne peut pas découler d'une inspiration divine.
Chalom,
Ne croyez pas que ces contradictions ont échappé à l'oeil critique de nos Sages.
Mais elles ne les ont pas mené à la conclusion qu'il fallait y voir une preuve que la Tora n'était pas d'origine divine. Ils ont préfére y voir une invitation à découvrir le message que cette contradiction apprente venait nous livrer.
C'est une attitude différente face au texte de la Tora, plus imprégnée d'humilité.
1: La Tora ne tient pas seulement compte des fils de Benjamin, mais aussi de certains de ses petits fils. Peut être, pour comme nous dit le Midrache pour metttre en évidence 12 descendants, équivalents aux 12 tribus d'Israël.
2: Très bonne question, qui est posée déjà dans le Seder Olam Raba.
La réponse est un peu compliqué, et effectivement, à mes yeux moins forte que la question.
Mais encore une fois, ne croyons pas que ces contradictions aient échappé à nos commentateurs, ou qu'il ait été fait le moindre effort de les camoufler.
3. Rach es au courant de cette contradiction, et estime qu'il y avait deux sortes de surveillants et que le décompte du livre des Rois ne tiennent compte que d'une catégorie.
Admettre tout simplement la contradiction et en conclure que l'écrit n'est pas d'inspiration divine, c'est en fait affirmer aussi que le rédacteur humain avait si peu de talent, qu'il ne s'est pas aperçu des contradictions qui truffaient son oeuvre, contradictions que nous, homme d'esprit supérieurs à lui, avons découvertes.
Nous préférns donc faire l'effort de trouver quel est le message ou l'idée qui soutend cette problématique du texte.
Ceci dit, il ne me semble pas hérétique d'admettre que ci ou là, une erreur aurait pu se glisser dans la transmission, sinon du texte de la Tora, dans celle des Neviim ou Ketouvim.