Conversation 66965 - Le berger et son troupeau

Chalom,
Le Rambam dit: tout celui qui fait trébucher un aveugle au sens propre et au sens figuré, par exemple en lui donnant un mauvais conseil ou en l'aidant a fauter, enfreint l'interdit.

D'après la Guémara (traité avoda zara 6b), dans le cas ou notre aide est indispensable afin de fauter, alors l'action est interdite. Par exemple, si on tend un verre de vin a un nazir (s'étant interdit de boire du vin), et donc qui n'aurait pas pu arriver a ce verre sans notre intervention, alors on a enfreint l'interdit.

A l'inverse, si le fauteur transgresse quoiqu'il arrive un interdit, et que nous amplifions quantitativement celui ci, nous ne commettons pas l'interdit en question mais "seulement" celui d'aider le fauteur.
Par exemple, un berger sort son troupeau pour le faire paitre dans un champ qui n'est pas a lui, je ne commets pas la faute si je lui rajoute un animal.

Le Maarcham (vol 2 chap 184) rajoute que si on donne de l'argent a quelqu'un en tsedaka ou en paye en sachant qu'il est probable que la personne l’utilise de manière interdite (s'acheter a manger non cacher), alors il est quand même permis de donner l'argent . Autres exemples il est permis de louer une maison a un famille non religieuse même s'il est probable qu'il y fasse des choses interdites.

Voila quelques exemples pour comprendre cette notion