Conversation 28212 - Les chapitres bibliques

ELON
Jeudi 12 janvier 2006 - 23:00

J'ai entendu dans un cour que le fractionnement de la THORA en parachiot, en chapitre ainsi qu'en verset avait été fait par un éclésiastique. Est-ce exact? Connaissez-vous le nom de cet homme?
Pouvez-vous m'en dire plus?
Cordial Chalom et merci d'avance.

Benjamin Sznajder
Jeudi 19 janvier 2006 - 14:52

Pas tout a fait un ecclesiastique, mais un catholique du nom de Daniel Bomberg...

OMSTEF
Mercredi 18 janvier 2006 - 23:00

Bonjour,
Suite à votre reponse à la question 28212, je reste perplexe.
J'ai l'impression d'avoir mal compris:
La thora a été découpée en parachiot, que nous lisons chaque Shabbat.
Mais est-ce Daniel Bomberg qui aurait decoupé les textes de la thora pour en faire des parachiot, ou simplement est-ce le premier imprimeur à editer des livres hebraiques ?
Car je pense que le fractionnement de la thora en parachiot existe depuis beaucoup plus longtemps que Daniel Bomberg.

Merci pour votre reponse.

Rav Elyakim Simsovic
Vendredi 17 février 2006 - 13:55

En fait, la division de la Bible en chapitres, ce qu'on appelle techniquement la capitulation, division que nous utilisons pour les références du type chapitre x verset y, est due à Etienne Langton, archevêque de Cantorbéry au XIIIème siècle.
C'est la diffusion de l'imprimerie qui a consacré cet usage, cette capitulation ayant été adoptée par les premiers imprimeurs chrétiens des Bibles hébraïques. À noter que Langton a conservé la structure des versets conformément à la partition juive traditionnelle. Sa division en chapitres correspond à l'idée qu'il se faisait des unités thématiques, ce qui est par ailleurs une source intéressante sur la différence entre la conception juive et la conception chrétienne à ce sujet. C'est ainsi, par exemple, qu'il termine le premier chapitre de la Genèse à la fin du sixième jour, séparant le chabbat de l'oeuvre du commencement, qui du point de vue de la tradition juive en fait intégralement partie. Si nous avions à indiquer quel serait le premier verset d'un deuxième chapitre, ce serait le verset 4 de l'actuel chapitre 2...
À noter aussi que, sauf pour les premiers versets de chaque Livre, il n'y a aucun sens à se livrer à des hypothèses fondées sur le fait que tel verset aurait tel numéro dans tel chapitre.

La massora juive, qui fixe le détail très précis de l'écriture de la Thora ainsi que sa "ponctuation" réalisée par les signes de cantilation (les ta‘amim), divise aussi le texte de la Thora en paragraphes dits "ouverts" ou "fermés" correspondant à la manière dont le texte figure dans le roukeau de la Thora. Quand le passage commence sur une nouvelle ligne, il est dit "ouvert" (ceci est indiqué dans les textes imprimés par la lettre peh [p] pour "Petou‘ha) ; lorsqu'il commence sur la même ligne avec un espace de la taille de quelques lettres pour le distinguer du précédent, il est dit "fermé" (ceci est indiqué dans les textes imprimés par la lettre samekh [ס] pour stouma).

Par ailleurs, il y a une division traditionnelle pour la lecture hebdomadaire en parachiyoth afin de terminer la lecture de toute la Thora en un cycle d'un an depuis le chabbat qui suit la fête de Souccoth jusqu'à Simhat Thora de l'année suivante.

J'espère que ceci clarifie un tant soit peu la question.

OMSTEF
Dimanche 19 février 2006 - 23:00

Bonjour,

suite à votre réponse (28373), j'ai l'impression que vous ne repondez pas tout à fait à ma question.
Est-ce que cette personne (Etienne Langtonou qui que ce soit) a découpé la Thorah en Parachiot et ce sont ces parachiot que nous lisons Shabbat ? Ou est ce que la Thorah a déjà été découpé en Parachiot et que cette personne a simplement découpé la Thora à sa manière?

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 21 février 2006 - 11:37

Vous semblez ne pas lire ce qui est écrit.
J'ai dit très clairement que le découpage en chapitres n'avait rien à voir avec la répartition en parachiyoth qui est juive traditionnelle et antique, alors que le découpage en chapitres est arbitraire, fait par un chrétien et n'a d'autre titre de gloire que d'avoir été utilisé par les imprimeurs médiévaux. Ce qui a eu pour conséquence, par la diffusion des livres imprimés bien moins chers que les manuscrits, de permettre une communication plus aisée des références.
Une fois encore, de grâce, ô Cheelanautes, LISEZ les réponses.