Conversation 9369 - La souffrance

Anonyme
Dimanche 31 août 2003 - 23:00

Tout d'abord merci pour toutes vos réponses précédentes.

Quelle est la réponse du Judaïsme à la souffrance ?
Trop souvent j'ai l'impression qu'elle se résume à une punition, pour s'être écarté des mitsvot, mais j'ai également entendu parler de "souffrances d'amour", pourriez-vous m'en dire plus ?

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 1 septembre 2003 - 23:00

Avez-vous déjà consulté toutes les réponses à ce sujet sur le site ?

Anonyme
Lundi 9 février 2004 - 23:00

Shalom,
tout simplement pour poser une question qui me trote et a laquelle on ne m'a jamais repondu clairement, je me présente brievement,j'ai 18 ans je suis juif très fier de l'etre , je crois très très fort en D... que j'aime de tout mon coeur, je mange cacher depuis maintenant plus d'un an, je met mes tefilines tous les jours, j'essai de faire un peu plus chaque jours...
mes questions sont les suivantes: j'aimerais savoir pourquoi autant de mort en Israel? pourquoi la shoah? y a t-il une explication a cela? pourquoi a travers toute l'histoire le peuple "élu" que nous sommes devons nous autant souffrir?
jai foi en d... mais ces question qui se ressemblent me trotent, merci d'y repondre...
je vous assure tout mon respect...

Rav Elyakim Simsovic
Vendredi 13 février 2004 - 23:00

Je n'ai sans doute pas plus de réponse que quiconque. Je voudrais seulement vous faire partager, pour commencement de réponse, ce poème d'Edmond Fled qui reprend à ce sujet des thèmes du midrach :

LA VISION D'ISAAC

Isaac bénit Jacob, ses fils et leur semence,
Puis se tourna vers le mur, en silence ;
Et faible sur sa couche, aveugle et sourd,
Ayant connu pour Dieu des maux très lourds,
Il attendit la mort, rassasié de jours.
Or, l'Ange d'Elohim vint, à l'heure dernière,
Toucher sa tempe et sa paupière,
Et, rendue un instant à ses forces premières,
Son âme retrouva les sons et la lumière.

Et le mur s'entrouvrit, plein d'esprits et de cris ;
Et le Père mourant vit tous ceux de sa race,
Dispersés et meurtris dans le temps et l'espace.
Et sur les bords des mers et sur les fleuves clairs
Sur les monts et les plaines
Et les villes lointaines,
Et tout le long des ans sur les jours ondoyants,
Et tout le long des âges, sur les siècles sauvages
Le Père se penchait pour écouter
La plainte qui montait de sa postérité :

Isaac ! Isaac ! pourquoi nous as-tu mis au monde ?
Nous allons, sans abri ;
Nous n'avons point de part à la terre féconde,
Et sur le sol natal nous sommes des proscrits.
Le faible nous insulte, le poltron nous brave,
L'enfant siffle contre nous ;
Et nous avons pris des âmes d'esclaves,
À force d'user nos genoux.

Au long des chemins nous cherchons des frères ;
Mais nos coeurs, en lambeaux,
Dans la nuit sans fin n'ont d'autres lumières
Que les bûchers en flamme et l'éclair des couteaux.

Et nous levons au ciel nos mains épouvantées,
Sans qu'une main d'en haut nous vienne secourir ;
Et sans vivre les joies que d'autres ont chantées,
Nous tombons au sépulcre avant que de mourir.

Ainsi montait la plainte, sans trêve.
Et le Père gémit dans la voix de son rêve :
Tu leur avais promis, Seigneur, après ma mort,
Un pays de palmiers où coule l'huile d'or.
L'ont-ils déjà perdu ? Le cherchent-ils encor ?
Comme ils ont dû pécher, pour mériter leur sort.

Lorsqu'au mont Moriah, victime volontaire,
Sous l'angoisse plié,
J'offrais ma gorge au couteau de mon père,
Par ton ange, Elohim, mon corps fut délié ;
Mais regarde mes fils ! À quoi bon ta clémence,
S'il faut que mon supplice, après moi, recommence ?

Alors Dieu dit au moribond :
Isaac, si pour tes fils ta douleur le demande,
Je puis, t'épargnant l'épreuve trop grande,
Choisir une autre chair pour y marquer mon Nom,
Et tes enfants seront ce que les heureux sont.

Ils possèderont un coin de la terre,
Et d'autres marcheront exilés du soleil ;
Ils se rassasieront au froment salutaire,
Et d'autres souffriront le jeûne sans sommeil.

Ils ne seront point mangés par l'épée,
D'autres nourriront la flamme et le fer ;
Ils auront l'âme claire, au feu d'orgueil trempée,
D'autres paraîtront vils à l'univers.

Ils ne connaîtront rien des tristesses profondes
Qui les pouvaient rendre immortels,
Mais d'autres feront sonner au monde,
La voix de l'Éternel !

Ainsi tonnait dans l'étendue
La parole du Dieu fort,
Mais, montrant ses fils de sa main tendue,
Isaac supplia dans la mort :

Elohim ! Elohim ! ne change pas leur sort !
Qu'ils vivent, s'il le faut, condamnés au servage ;
Qu'ils errent en sanglots par les lieux et les âges,
Mais qu'ils te louent, Dieu juste, et qu'ils voient ton visage !

Et Dieu ferma les yeux du Père des Souffrants,
Et Jacob mit ses os dans la tombe, en pleurant.

leann
Samedi 14 juillet 2007 - 23:00

Voila jái lu quelques reponses a ce sujet sur votre site (qui est geniale..) mais vos reponses ne mónt pas trop convaincu: pk il y a de la souffrance???c quoi son but??
Moi sa fait bientot 1 an que je suis en yeshiva et ces dernier temps je me suis beaucoup renforcer au niveau de la religion mais en parallele il y a que des echecs qui m'arrive exterieurement a l'etude et je sais pas sa donne plus envie d'etudier quand on est pas heureux interieurement et quand on se raproche de la religion on voit ce que sa donne et tt et voila koi
donc si vous pouvez me donner une reponse qui j'espere sera convainquante et me permettera de me remetre a letude. hodesh tov

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 20 juillet 2007 - 09:23

Chalom

Nous serions des charlatans, si nous prétendions donner une réponse satisfaisante à la question de la souffrance dans le monde.
C'est pourquoi je prends comme un compliment le fait que vous n'ayez pas trouvé satisfaction sur Cheela, face à cette question.
C'est le lot de tout croyant que de vivre avec ce point d'interrogation.
Mais peut-être pourrais-je magré tout vous donner un petit conseil?
Peut-être faudrait-il relativiser?
Peut-être votre situation personnelle n'est-elle malgré tout pas si terrible, comparée à d'autres?
Cela transformera la question d'une question existencielle en une question quand même plus philosophique et moins personnelle.